18/06/2021
Depuis 25 ans, Bouygues Telecom innove pour vous permettre de rester en contact avec ceux qui comptent pour vous.
À l’occasion de cet anniversaire, nous vous invitons à imaginer l’avenir de la téléphonie mobile, d’Internet ou encore des objets connectés dans cet article prospectif écrit par Usbek & Rica, le média qui explore le futur. Découvrez trois scénarios possibles, du plus probable au plus audacieux, élaborés sur la base d’un entretien avec Stéphane Allaire, directeur du Programme 5G de Bouygues Telecom.
Être facturé pour chaque SMS envoyé ou chaque appel passé : difficile à concevoir à l’ère du smartphone et de la 5G. Pourtant, c’était la norme jusqu’en 1996, année de lancement du premier forfait mobile par Bouygues Telecom. Depuis, les télécommunications ont connu une vague d’innovations sans précédent, transformant notre manière d’échanger avec nos proches. En 2006, le premier forfait 100 % illimité marque une nouvelle étape, avec la possibilité de ne plus se soucier de sa consommation et de communiquer en toutes circonstances, aussi longtemps qu’on le souhaite.
La révolution ne s’est naturellement pas cantonnée à la téléphonie. La démocratisation concomitante de l’Internet a radicalement changé notre rapport au monde, connectant l’humanité comme jamais dans l’histoire. Là encore, tout est allé très vite. En 1996, le Congrès américain vote la toute première loi pour encadrer la toile. À peine plus de 2 % des foyers français sont alors connectés à l’Internet. Mais dès 2007, cette proportion dépasse les 50 %. Deux ans plus tard, le lancement d’ideo lie pour la première fois dans l’Hexagone Internet, téléphonie fixe et mobile, et télévision dans une seule offre.
Troisième révolution de ces 25 dernières années : celle de l’Internet des objets, avec des applications autour de la maison connectée, de la ville intelligente ou encore de l’industrie 4.0. Le concept est formulé pour la première fois en 1999 par Kevin Ashton, un ingénieur britannique. Il se développe ensuite progressivement avec l’entrée sur le marché des appareils dédiés à la maison connectée (Ecobee introduit le premier thermostat intelligent en 2007) et des wearables (Apple lance sa première montre connectée en 2015). Les opérateurs de téléphonie ne tardent pas à accompagner le mouvement : en 2017, Objenious, filiale de Bouygues Telecom dédiée à l’Internet des objets, permet à ses clients industriels de créer leurs propres réseaux de communication pour l’IoT.
Si jeter un regard en arrière a quelque chose de vertigineux, que nous réserve l’avenir ? Quelles révolutions vont transformer le monde des télécommunications sur les 25 prochaines années ? Voici trois scénarios possibles, du plus probable au plus audacieux, pour le découvrir.
Scénario I : L’internet pour t)))ous
Niveau de probabilité : Quasi certain
En 2021, si le monde semblait plus connecté que jamais, la moitié de l’humanité demeurait privée d’une connexion Internet. Et même dans les pays les plus riches, tout le monde n’était pas connecté de la même manière : ainsi, 19 millions d’Américains, soit 6 % de la population, n’avaient pas accès à l’Internet haut débit. Les câbles Internet sous-marins, par lesquels passaient alors 98 % des données Internet mondiales, nécessitaient de gros investissements, de sorte qu’il n’était tout simplement pas rentable de connecter certaines zones délaissées. 25 ans plus tard, les choses ont bien changé. Grâce à l’essor des cubesats, ces nuées de satellites de petite taille placés en orbite basse, l’Internet par satellite a pris son essor, venant relayer les câbles sous-marins dans les zones non couvertes.
Par rapport aux câbles, les cubesats ont l’avantage de ne pas requérir de lourdes infrastructures (stations d’atterrage, câbles permettant une liaison terrestre…). Des panneaux solaires leur permettent de s’auto-alimenter en énergie, et du fait de leur petite taille, ils se désintègrent automatiquement en tombant dans l’atmosphère une fois leur cycle de vie atteint, réglant le problème des déchets orbitaux. Grâce à eux, l’ONU a constaté avec satisfaction qu’au 1er janvier 2046, plus de neuf humains sur dix disposaient désormais d’un accès Internet satisfaisant.
En parallèle, les progrès de la connectivité mobile permettent d’obtenir une connexion dans des milieux qui en étaient auparavant dépourvus, par exemple en sous-sol ou en haute montagne, sauvant chaque année la vie de nombreux promeneurs égarés et alpinistes en difficulté. L’heure est du reste à la convergence : la distinction entre réseau mobile et réseau fixe s’estompe, chacun disposant d’une offre unique adaptée à son usage personnel.
Scénario II : l’ère du streamin)))g interactif
Niveau de probabilité : Vraisemblable
La nouvelle fait rapidement le tour de la planète : un chirurgien de La Pitié Salpêtrière, à Paris, a réussi la transplantation d’un cerveau humain. La première greffe de cerveau ayant eu lieu quinze ans plus tôt, en 2031, la nouvelle n’a rien de spectaculaire en soi, si ce n’est que le patient se trouvait non pas à Paris, mais à… Berlin. Celui-ci étant intransportable et l’opération ne pouvant pas attendre, le chirurgien, qui compte parmi les meilleurs au monde, l’a réalisée à distance, à l’aide d’un écran et d’un panel d’instruments connectés.
Une véritable prouesse, rendue possible par les progrès de la connectivité mobile, et notamment de la dernière génération, la 6G (on compte en moyenne une génération numérique tous les cinq à dix ans). Celle-ci permet des transferts de données à un flux express et de manipuler des objets connectés à distance avec une latence quasiment nulle. Bienvenue à l’ère du streaming interactif. Une révolution qui ne se cantonne pas à la télémédecine : il est désormais rare qu’un chirurgien opère sans s’équiper de lunettes connectées qui guident ses gestes et lui fournissent toutes sortes d’informations à l’aide de la réalité augmentée, ou encore lui permettent de voir les flux sanguins grâce à la vision augmentée.
Une fois l’opération effectuée, le chirurgien, malgré son apparente fatigue, a donné une conférence de presse devant un panel de journalistes du monde entier. Si la moitié des individus présents ne parlait pas un mot de français, la conférence s’est tenue sans interprète : grâce à une simple oreillette, chacun a pu recevoir une traduction instantanée des paroles du chirurgien dans sa langue, sans le moindre décalage. De même, les questions posées en langue étrangère étaient instantanément traduites en français dans l’oreille du praticien. Un autre bénéfice du streaming interactif, qui, combiné aux progrès de l’intelligence artificielle, permet aujourd’hui la traduction instantanée dans la plupart des langues parlées dans le monde.
Les journalistes ont ensuite été reconduits à l’aéroport d’Orly à bord de taxis autonomes, qui se sont généralisés depuis que la haute connectivité mobile leur permet de traiter en temps réel de larges quantités de données concernant leur environnement et les véhicules alentour.
Scénario III : le f)))og computing ou l’informatique invisible
Niveau de probabilité : Spéculatif
Un événement qui fera date : si les réactions sont contrastées, tout le monde semble du moins tomber d’accord sur ce point, après la première session de « Dans la peau de Reynaldo Smith ». Le concept de ce spectacle vivant à nul autre pareil, conçu par le musicien, designer et influenceur canadien, est simple, quoi que déroutant : proposer à ses millions de fans à travers le monde de passer une demi-heure par semaine dans sa peau.
En retirant momentanément le filtre inviolable qui protège l’intégralité des données issues de ses appareils connectés (lentille, oreillette, empreintes digitales, bracelet…), en traitant ce flux de données à l’aide de l’intelligence artificielle et en le dirigeant vers une adresse en ligne, l’artiste permet en effet à ses fans se connectant à ladite adresse de brancher leurs propres appareils sur le flux, et ainsi de voir, entendre, toucher, goûter et sentir exactement comme lui.
« C’était incroyable, j’ai vraiment eu l’impression d’être à sa place », commente un internaute enthousiaste. Un autre, tout en se déclarant heureux d’avoir tenté l’expérience, confie l’avoir trouvée quelque peu étrange. Certains media parlent d’une œuvre d’art novatrice et totale, d’autres d’un simple coup marketing, voire de pur voyeurisme.
La journaliste Laura Fink profite quant à elle de l’événement pour constater, dans les colonnes du Monde, combien les progrès effectués par les objets connectés au cours des dernières années ont été spectaculaires. Grâce à ces wearables discrets et surpuissants, nous sommes entrés dans l’ère du fog computing, l’informatique à la fois invisible et omniprésente. Là où il nous fallait auparavant taper sur un clavier tout en gardant les yeux rivés sur un écran, empreintes digitales, commande vocale et lentilles connectées permettent désormais de pianoter dans le vide et d’accéder à des contenus sur la toile n’importe où et n’importe quand. Plus besoin d’avoir en permanence un appareil sur soi pour écouter de la musique, les oreillettes connectées permettent d’écouter son album préféré en toutes circonstances. On oublie souvent combien tout cela a transformé nos existences.
Surtout, la journaliste s’interroge sur la façon dont le geste de l’artiste américain demeurera dans l’histoire de l’art. Après l’invention de l’autobiographie par Jean-Jacques Rousseau et les troublants autoportraits de Van Gogh, Reynaldo Smith vient-il d’inventer une nouvelle façon pour l’artiste de dévoiler son moi aux autres ?
Quel que soit le scénario qui se réalisera, le 1, le 2, le 3 ou un mélange de ces hypothèses, chez Bouygues Telecom, nous croyons que les relations humaines sont et resteront un besoin vital. C’est pour cela que nous continuons d’innover pour inventer le futur des télécommunications et vous permettre de rester proches de ceux qui comptent pour vous, aujourd’hui comme demain.